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Maryem MERZAK
03/01/2025
Au Maroc, la santé mentale a souvent été considérée comme un sujet sensible, largement négligé ou mal interprété. Les individus atteints de troubles mentaux, qu’il s’agisse de dépression, d’anxiété ou de conditions plus sévères comme la schizophrénie, ont souvent été exclus par la société, faisant face à la stigmatisation et à la marginalisation. Cette situation était nourrie par une ignorance répandue des troubles mentaux, souvent considérés comme des faiblesses ou des signes de malchance, au lieu d’être vus comme des maladies nécessitant un traitement adéquat. Les familles hésitent souvent à demander de l’aide, redoutant d’être jugées ou exclues.
Cependant, au cours des dernières années, une évolution significative s’est produite, encouragée par des campagnes de sensibilisation et des dialogues publics de plus en plus récurrents. Des organisations, des experts en santé et même des figures publiques ont commencé à rompre le silence, mettant en lumière les enjeux liés à la santé mentale et la nécessité de prendre ces questions au sérieux. Cela a aidé la population à saisir que les maladies mentales sont des pathologies comme les autres, qu’elles peuvent toucher tout le monde, et qu’il est essentiel de favoriser l’écoute, la bienveillance et le soutien.
En dépit de ces avancées, des défis significatifs persistent. Le système de santé du Maroc est toujours confronté à un déficit de ressources, avec un nombre insuffisant de psychiatres et d’infrastructures, surtout dans les régions rurales. L’accès à des soins de santé de qualité demeure restreint pour un grand nombre d’individus, et les stéréotypes sociaux persistent dans une grande part de la population. En outre, l’éducation sur la santé mentale demeure encore insuffisamment avancée dans les établissements scolaires et les médias, ce qui freine une authentique déstigmatisation. L’une des missions essentielles est donc de poursuivre la déconstruction de ces croyances et d’incorporer la santé mentale dans les politiques publiques et les échanges sociaux.
” La santé mentale n’est pas une destination mais un processus. Ce qui compte, c’est la façon dont vous copus prenez.”
– Noam Shpancer-
